Bonjour Robin, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Robin Dupont-Marion, j’ai 23 ans, et bientôt 24 ! Je suis né à Granville (en Normandie) où j’ai commencé le handball grâce à ma maman. Suite à son parcours en D2 féminine durant ma jeunesse, je n’ai jamais arrêté ce sport. Du baby hand jusqu’à ma première année en sénior je suis resté dans le club de ma ville natale où j’ai connu une montée en Nationale 2. En terminale, j’ai commencé à m’entraîner avec Cesson et j’ai fini par rejoindre le centre de formation.
Comment ton ascension au monde professionnel avec Cesson-Rennes s’est-elle construite ?
Lors de ma première année au centre de formation, je jouais principalement avec la réserve qui évoluait en Nationale 2. A la mi-saison, j’ai commencé les entraînements avec les pros où j’ai fait mes premières feuilles de matchs. L’année 2017-2018 fut plus concluante, j’ai commencé la préparation estivale avec le groupe professionnel et j’étais intégré pleinement dans l’effectif. Le coach Yérime Sylla (fraichement arrivé à Nancy) m’a fait confiance et m’a conduit au plus haut niveau.
Tu as quitté Cesson-Rennes en 2019 après avoir passé toutes tes années de formation avec le club breton. Comment s’est articulé ce départ ?
Lors de ma dernière année, j’étais stagiaire pro et j’ai fait une année complète avec l’équipe première. Lors de cette saison, le club est descendu en Proligue et ne m’a pas proposé de nouveau contrat. Par sécurité, je me suis tourné vers un autre projet qui était le JS Cherbourg.
Te souviens-tu de ton premier but en D1 ?
Bien sûr. C’était contre le Paris-Saint-Germain. Le match était pratiquement terminé lorsque Mathieu Laffranchi m’offre un jet de sept mètres alors qu’il était l’habituel tireur, je le remercie encore ! Je n’avais aucune pression car le match était déjà perdu. Cela ne pouvait m’apporter que du positif, surtout si je marquais. Un des photographes du match m’a offert une photo avant que je tire et m’en a fait cadeau. C’est un très bon souvenir.
Revenons sur tes deux années à Cherbourg. Quel est ton ressenti vis-à-vis de ton retour en Normandie ?
La première année est difficile à analyser à cause de la Covid-19 qui a gâché notre année. La seconde a été compliquée à titre personnel, j’avais beaucoup moins de temps de jeu. J’étais frustré et c’était difficile de se sentir épanoui. Lorsque j’ai signé pour la saison 2021-2022 à Nice, j’ai commencé à mieux jouer et être déterminant dans les play-offs. En revanche d’un point de vue extra-sportif, je me sentais très bien. Le département de la Manche est ma maison. C’était important pour moi que ma maman puisse venir me voir jouer à tous mes matchs car ma relation avec elle est très fusionnelle.
Pourquoi avoir fait le choix de partir au Cavigal Nice, qui constitue un changement radical d’environnement ?
Je ressentais le besoin de sortir de ma zone de confort et de voir si je pouvais évoluer au plus haut niveau. J’étais livré à moi-même et je devais sortir de ce statut « de jeune joueur » et devenir un cadre à part entière. Je garde de très bons souvenirs de ce passage à Nice. J’ai eu beaucoup de responsabilités à mon arrivée et cela m’a apporté énormément de confiance. C’est une année charnière dans ma carrière car statistiquement et techniquement j’en suis satisfait.
Si tu devrais te définir en deux qualités ?
Travailleur et obstiné. Je me remets très souvent en question pour avancer le plus haut possible et tirer le meilleur de moi-même. J’accepte de perdre car il y a toujours meilleur que soi. Néanmoins, jamais je ne baisserai la tête dans la difficulté et tant qu’il restera du temps pour faire honneur, je continuerai.
Comment tu définirais la saison qui se profile ?
En un mot, je dirais excitante. Le projet est d‘accéder à l’échelon supérieur. J’ai envie d’apporter mon expérience aussi bien sur le terrain que dans le collectif pour permettre au groupe d’atteindre ses objectifs. Le côté humain est primordial pour que l’on réussisse à procurer du plaisir aux supporters.