Peux-tu nous faire une présentation de ton parcours ?
Je m’appelle Alexis Royet et avant de me consacrer au handball, j’ai pratiqué plusieurs sports comme le football, le basket-ball et le volley-ball. Je n’ai pas baigné dans le handball tout de suite mais cela m’a beaucoup plu au lycée quand j’ai intégré la section UNSS des -18 ans et je suis devenu entraîneur, après trois ans de pratique. Mon parcours académique a été classique, j’ai d’abord débuté en STAPS, puis je me suis orienté vers un BPJEPS sport collectif avant de poursuivre avec une formation DEJEPS en handball.
Au sein du club, je m’occupe du baby hand, des U9, des U11, des sections sportives du Lycée Descartes et des -18. Sur les 18CF, Horace Quintin s’implique pleinement à mes côtés pour la deuxième saison.
As-tu des souvenirs marquants en tant qu’entraineur ?
Pour ma première saison, j’ai pu découvrir un bon niveau de jeu avec une belle génération. Nous avons participé aux finalités des poules hautes, une expérience pleine d’émotions sportives et de vie de groupe.
Parmi mes autres souvenirs marquants, il y a ce déplacement au Pays Basque, nous avons dû nous battre une équipe invaincue à domicile toute la saison ! Nous avons été chercher cette grosse victoire, on est restés sur place une nuit supplémentaire pour fêter cela.
J’ai aussi le souvenir d’un match de N1 lorsque l’équipe réserve du PSG est venue ! Nous avions remporté le match et l’ambiance était incroyable, le gymnase était bondé, certains ont même du rester debout en tribune !
Quels sont les objectifs pour les -18 CF ?
Pour cette saison, du côté des objectifs sportifs, je dirai que ce serait d’accéder à la poule haute pour être automatiquement qualifié pour la saison 2025-2026. Par la suite on pourra travailler pour maintenir un niveau de jeu élevé et intégrer des jeunes dans le groupe sans avoir des objectifs de résultats.
Je souhaite également créer un groupe assez large et leur faire comprendre que chacun a sa place. Apporter aussi des valeurs d’entraide et de cohésion, veiller à ce que personne ne soit laissé de côté. L’objectif est de former de bons joueurs, mais aussi de meilleures personnes en leur apprenant la vie en société et en les rendant plus autonomes.
La cohésion est une notion importante dans un groupe ?
La cohésion c’est le fil rouge de cette année ! J’ai organisé des Olympiades avec des épreuves pour mettre en valeur les points forts de chacun, nous faisons aussi des activités tous ensemble chaque année comme par exemple du canoë ou du paintball.
Puis, on discute régulièrement pour favoriser l’engagement et le partage entre joueurs, on peut s’appuyer sur des reportages existants sur le sport de haut niveau, comme par exemple la NBA ou en participant à des événements comme Octobre Rose pour leur montrer qu’on peut être unis en dehors du handball. Chaque collectif a son lot d’émotions et c’est pour ce côté humain et relationnel qu’on est là, il n’y a pas que le sportif.
Comment as-tu géré la saison précédente pour mieux rebondir avec les -18 CF ?
La saison dernière a été plutôt difficile avec notre position en bas de tableau On a perdu de nombreux matchs d’un petit but, ce qui nous a contraint à devoir jouer notre place en CF aux barrages. Cette expérience a été bénéfique pour tous : nous avons du être performants et déployer une grosse énergie sur une journée ! Cette expérience a été formatrice, on a beaucoup travaillé.
Comment prépares tu les équipes avant les matchs ?
Nous essayons de dédramatiser, car même si on perd, on peut toujours rebondir. Nous analysons les performances passées, les statistiques et nous filmons les matchs. On discute tous ensemble pour mettre en place un travail tactique avec des objectifs précis.
Que mets-tu en avant sur tes séances sur le plan technique et mental à l’approche des matchs ?
Le vendredi est la seule séance de la semaine où j’ai le groupe « club ». Le reste de la semaine on travaille physiquement et sportivement en lien avec la section ou le pôle.
Ainsi sur ces vendredi je mets en avant des objectifs et un cycle de travail axé sur la tactique pour préparer au mieux nos matchs, avec une dépense d’énergie plus faible. Le gros du travail se fait à travers l’analyse vidéo et l’échange, ce qui joue un rôle clé sur le plan mental. Au fil des années j’ai compris que favoriser la participation des joueurs facilite le jeu. L’objectif est de les rendre plus autonomes et ainsi leur permettre de s’adapter et de se réajuster tout seul.
Merci Alexis !