Salut Yassine, est-ce que tu peux te présenter à nos supporters ?
Je m’appelle Yassine Idrissi, je suis actuellement gardien de but au Handball Club Cournon d’Auvergne. J’ai commencé le handball à 13 ans à Argelès-sur-Mer. Comme souvent lorsque nous sommes petits, nous suivons les copains. J’ai rejoint le pôle de Nimes pour jouer avec les -18 nationaux. Très vite, j’ai intégré la réserve et le monde professionnel de fil en aiguille. Je suis passé également par Créteil, Saint-Cyr, Toulouse, Limoges en France. Une expédition récente dans les pays du Golfe fut également enrichissante avant de rejoindre le club.
Comment s’est articulé ton passage au monde professionnel ?
A la suite de mes quatre ans avec le centre de formation de Nîmes, j’avais déjà eu l’occasion de faire des « piges » avec le groupe professionnel. Le club m’a proposé de rester dans l’effectif, alors j’ai signé sans hésiter.
Au-delà de ton parcours en club, tu as la chance d’évoluer avec l’équipe nationale du Maroc. Comment ton accession à l’équipe nationale s’est-elle construite ?
Lors de ma première année professionnelle, j’ai discuté avec Heykel Megannem le demi-centre de la Tunisie. Ce dernier m’a informé qu’il fallait entreprendre certaines démarches pour rejoindre la sélection. J’ai alors contacté un joueur de Istres qui évoluait déjà en équipe nationale. Il a transmis mes coordonnées au sélectionneur et j’ai eu la chance de jouer pour mon pays.
Est-ce que tu te souviens de ton premier arrêt en professionnel ?
Je m’en souviens. C’était en D1 contre Istres. J’avais 16 ans et j’ai dû quitter les cours pour participer au match, étant au lycée. A la 12ème minute, le coach décide de sortir le gardien assez tôt. Sur une contre-attaque, j’effectue mon premier arrêt. J’ai joué jusqu’à la moitié de la seconde période. J’avais les jambes qui tremblaient mais c’est un beau souvenir.
Ton plus grand nombre d’arrêts était avec Toulouse, la première fois que tu rejoues contre Nîmes (24). Avais-tu une motivation particulière de jouer contre tes anciens coéquipiers ?
Absolument pas. Je connaissais tous les joueurs, leurs tirs, leurs tactiques. Il m’est arrivé dans le même schéma, de faire la même contre Toulouse quand je suis arrivé à Limoges (sourire). Ces deux fois là, je savais très bien où les joueurs allaient tirer, je suis resté sur mes positions et ça a marché.
Le monde du handball apprend un peu plus tôt avant la fin de saison ton départ de Limoges à la fin de l’exercice 2021-2022. Comment s’est déroulé ce départ ?
En septembre, le club de Limoges m’annonce qu’il ne me gardera pas. J’ai signé très vite pour Cournon au mois de décembre, malgré des propositions à l’étranger. J’ai fait un choix aussi familial de venir ici. J’avais le besoin de me poser.
Quel est ton regard sur le début de saison ?
Il est pas inintéressant. Cela se joue à pas grand chose à chaque rencontre. L’équipe était dans une mauvaise spirale, mais on continue de travailler et des choses intéressantes se développent. Je suis content qu’on arrive à gagner Raymond Boisset imprenable à l’exception de Gonfreville (3 septembre, défaite 33-35). Il nous faut juste cette victoire à l’extérieur pour nous lancer véritablement.
Vous vous déplacez contre Vénissieux, actuel second du championnat. Comment abordes-tu la préparation de cette rencontre ?
Comme tous les autres matchs, je me concentre sur nous. J’ai l’impression que chaque journée, nous sommes notre plus grand adversaire. On peut jouer contre n’importe quelle équipe, on sera sûr de notre valeur.
Au travers de ton expérience dans le handball de haut niveau, quel rôle as-tu dans le groupe ?
Je suis plus présent dans les petits détails, j’essaye d’anticiper les actions et de les aider du mieux possible. J’ai une vision d’ensemble alors j’essaye d’apporter cette vision comme soutien.
Si tu devais te définir en deux qualités ?
Persévérance et gentillesse.
Un mot pour la fin de saison ?
Suspens (rires)